Courir en hiver : cinq conseils pour que ça ne tourne pas au cauchemar

Publié le 3 Décembre 2013

[Article de Rue89.com]

Il fait frisquet en ce moment, comme pourrait le dire mon voisin dans l’ascenseur. Pour les 16% de Français joggeurs réguliers, la météo pousse à s’interroger. Faire sa feignasse et rester au chaud, ou pas ? On comprend la tentation. Courir est déjà une idée assez folle, alors si en plus, il gèle ... Mais voilà, il existe des petites solutions pour que ça ne se passe pas trop mal. Sortez donc du lit.

1 Bien manger

Le froid qui empêche de respirer correctement, qui crispe le corps pendant la course et vous glace les mains. Courir en hiver est une épreuve, mieux vaut être solide pour s’y frotter.

Joint au téléphone, Frédéric Thiollet, entraîneur aux Moustiques, un club de course à pied à Paris, dit : « Il ne faut pas partir le ventre vide, les besoins énergétiques sont décuplés, on le sent bien en hiver. »

Il a parfois des « élèves » qui font de petits malaises d’hypoglycémie. Fédéric Thiollet conseille d’avoir sur soi des sachets de gel énergétique pour se rebooster.

2 Ne pas trop se couvrir

Vous vous dites : « Il fait vraiment froid, je vais mettre le pull que m’a tricoté mamie à Noël dernier pour aller courir, sinon je vais geler. »

Mauvaise idée, explique Frédéric Thiollet. « Si on n’a pas froid au démarrage, on va avoir plutôt chaud pendant la course. Il vaut donc mieux avoir un peu froid au début. »

Partant de ce principe, il ne met que rarement des gants, sauf quand le thermomètre frôle le zéro. « Je trouve les gants supportables uniquement quand il fait moins de 5°. » Gabriel Venot, coureur de 33 ans, s’entraîne avec Frédéric Thiollet. Pour lui, la solution au problème des couches de vêtements est d’avoir un sac où ranger ses affaires, à ressortir dès que la course est terminée. Quand on ne maintient plus son corps dans la chaleur de la sueur, mieux vaut vite se couvrir pour ne pas attraper froid.

3 Avoir des vêtements adaptés

Encore mieux qu’un sac à dos où fourrer le pull de mamie qui finalement vous donne bien trop chaud, il faut avoir des vêtements adaptés.

  • Pas de coton

En hiver, Frédéric Thiollet déconseille le coton : « Une fois que vous avez transpiré, l’humidité y reste piégée. En été, c’est parfait parce que ça aide au refroidissement, mais en hiver... ». Préférez-donc des tissus adaptés.

  • Des tissus synthétiques, de la laine mérinos. Il existe aujourd’hui des vêtements conçus pour que vous puissiez transpirer tout en laissant votre corps respirer et évacuer. Ils sont souvent en tissus synthétiques. Gabriel Venot, lui, a plutôt été séduit par les vêtements de coureurs conçus en laine de mérinos. « C’est une laine très fine, qui sèche très vite parce que l’inconvénient c’est que les trucs en synthétique, dès qu’on coure plusieurs fois avec, ils puent et il faut les laver tout le temps. »
  • Des vêtements qui s’ouvrent. Frédéric Thiollet, l’entraîneur des moustiques conseille des vêtements à multiples fermetures éclairs, pour ventiler son corps chaud et moite « On peut en ouvrir certaines sans enlever le vêtement. »

4 Prendre des précautions si on court la nuit

L’hiver, à 17h30, la nuit est déjà tombée. Pour peu qu’il travaille et ne se lève pas à 6 heures du matin, le coureur régulier est donc souvent contraint de sortir ses baskets dans le noir. Rédhibitoire pour certains, la nuit n’en décourage pas d’autres.

>> Ne pas chercher à aller trop vite. Quand on court la nuit, on court forcément moins vite, juge Gabriel Venot. Avis que partage son entraîneur Frédéric Thiollet. « Les appuis qu’on sollicite ne sont pas les mêmes. Ce n’est pas évident de se repérer. Les temps réalisés ne sont pas les mêmes non plus. Si vous pouvez vous entraîner dans un endroit éclairé, c’est un peu mieux. ». Rien ne sert donc de se prendre pour Usain Bolt ou David Rudisha une fois la nuit tombée, vous risqueriez juste de tomber.

>> Etre habillé pour la nuit. Tous les lundi soirs, les Moustiques courent au bois de Vincennes. Ils sont habillés en conséquence. La nuit, encore plus que le jour, porter des vêtements conçus pour la course est plus que recommand, tout simplement pour être visible. Ce n’est pas très compliqué, comme l’explique Gabriel Venot : « Toutes les marques proposent aujourd’hui leurs vêtements de course avec de petites parties réfléchissantes. Il y a aussi des diodes en brassard. » Certaines marques proposent carrément toute une gamme de produits faits pour la course la nuit. Et si vous ne voulez pas donner plus de sous à des marques qui n’en n’ont pas tellement besoin, une lampe frontale peut aussi très bien faire l’affaire.

5 Contre le verglas : mettre des chaines à baskets ?

Frédéric Thiollet raconte avoir été très content quand il a découvert les chaînes de chaussures. « Avant, je me cassais assez souvent la figure sur le verglas. »

Comme les chaînes qu’on met sur les roues de voiture, elles servent à ne pas glisser. Elles sont en caoutchouc et on les met autour de la semelle des baskets. Ce n’est pas une obligation, mais si le sol glisse, ça peut être une solution. Le marathonien Viktor Röthlin, habitué à courir par température négative, donne, lui, encore un autre conseil : « Si je ne peux pas ouvrir la porte de ma maison parce qu’il y a trop de neige dehors, je ne cours pas. »

Pas bête.

Courir en hiver : cinq conseils pour que ça ne tourne pas au cauchemar

Rédigé par Défis Sportifs et Solidaires 2014 !

Publié dans #Presse

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